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De quoi sera fait demain ?
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15 octobre 2005

La quiétude

Je n'ai rien de prévu d'autre que de suivre mes envies. J'apprécie ces week-end où, tout d'un coup, je ralentis. Je suis mon rythme.
Déjà, hier soir, je prenais mon temps. J'ai mangé tard, quand j'avais faim. Et c'est comme ça tout le week-end : j'adore.

Cette nuit, Monsieur Chien a voulu jouer les Chiens Valeureux : à quatre heures il s'est levé d'un coup et est parti aboyer devant la porte d'entrée. J'avoue, je l'aurais bien empaillé à ce moment-là. Mais il ne faut pas non plus lui en demander trop. Il protège sa maison et moi, alors, malgré quelques remontrances, j'avoue ne pas lui en avoir voulu plus que ça.

Malheureusement, ma nuit fut moins onirique par la suite. J'ai vu passer les heures. Sept heures. Je renonce à m'endormir de nouveau. J'allume la télé, Gérard Lanvin parle à Catherine Ceylac. En fait, je ne le connais pas cet homme. Ses propos sont intelligents. J'apprécie. Les émissions pour enfants vont démarrer. Là, je démissionne. J'allume mon ordinateur. L'avantage, c'est que je peux tout contrôler de mon lit. J'adore ! Je me ballade, vais voir certains sites. Je prends de la musique, en écoute d'autre. Et me baladant dans mes fichiers, j'en vois un qui porte mon nom. Je souris.

Il m'a fait un merveilleux cadeau ces jours-ci. Il a pris le temps de mettre en forme et de m'envoyer mon blog sous word. Il m'a dit l'avoir lu quasiment en entier. Je n'en reviens pas.
Et ce matin, j'ai ouvert ce fichier et viens de lire tous ces textes depuis le départ, début janvier. Impressionnée par certains textes, énervée par d'autres, n'ayant pas de recul ni d'objectivité quant à l'intérêt de son contenu, j'accepte qu'il soit une partie de moi. Je suis contente d'écrire ce blog. D'abord parce que flirtant avec la lecture depuis toujours, je n'ai jamais osé auparavant me mettre à l'écriture. Trop de monuments de la littérature me freinaient dans mes envies. Et cette malheureuse angoisse de la page blanche. Et la régularité, la constance, qui, je croyais, ne faisaient pas partie de la panoplie de mes qualités. Écrire un journal demande de la rigueur que je ne pensais pas avoir. Et je n'avais pas non plus l'envie de me forcer. Or je constate aujourd'hui que je ne me force pas. Que l'écriture vient quand elle en a envie. Que l'inspiration prend des formes parfois inattendues (comme là, par exemple). Que, comme en amour, le désir s'auto-alimente : plus on écrit, plus on a envie d'écrire et plus de plaisir on prend à écrire.

Je n'avais jamais fait ce travail d'introspection. Je ne relis jamais des notes anciennes. Dès qu'elles sont postées, elles ne m'appartiennent plus. Je lis vos commentaires. Y réponds parfois. Suis toujours très sensible à l'idée qu'on aprécie me lire. Et ai même découvert le plaisir d'écrire pour être lue. Le plaisir de jouer avec les mots. D'y mettre quelques challenges, quelques énigmes, quelques traces comprises par peu. 

Monsieur Chien dors à mes côtés. Je crois qu'il a besoin de récupérer de cette nuit trop courte. Je prends le temps de me lire, intriguée par la note de Coum' mais aussi par ce cadeau de lui. Il a lu mon blog, il s'est intéressé à ce que j'ai écrit ces derniers mois, ce que je suis, ce que j'ai été. Et je me rends compte que ce blog, c'est aussi une trace de moi, une partie de ma vie, de mon être. Alors, j'ouvre ce fichier word et je lis. Chaque note. Je me replonge dans mes angoisses passées, dans mes coups de colères, mes bonheurs, mes joies. Je repasse en moins de deux heures presqu'une année de ma vie. Sensation bizarre. Quiétude. Douceur vis-à-vis de moi. J'accepte tout ça. Tout ce que je suis.

Tout à l'heure, gérard Lanvin (quelle référence !) disait à la télé que le mot de la langue française qu'il aimait le plus était "merci". J'aime ce mot aussi. Je ne veux pas en être avare, même si parfois certains se sentent génés de le recevoir fréquemment de ma part.

Alors, en ce samedi matin où je n'entends que le chant des oiseaux et le bruit des doigts sur mon clavier, je voudrais dire merci. A moi d'abord, pour ce beau cadeau que je me suis fait jusqu'à aujourd'hui en écrivant ce blog. A vous qui me lisez et qui faites partie de ma vie. A Coum' qui a déclancher en partie cette introspection et qui m'encourage dans l'écriture. A Pitch qui un jour, doux innocent, m'a encouragé à ouvrir un blog. A toi, mon Coeur, qui m'a offert ces textes à jamais présents et me les a fait lire aujourd'hui avec un nouveau regard, très doux, et plein de quiétude.

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Commentaires
M
Je te le souhaite, Wonder. Parce que te lire est un vrai délice.
W
mais dès qu'on n'écrit plus (par contrainte technique grrr), l'envie s'envole petit à petit... j'espère pouvoir retrouver cette envie dès que j'en aurai l'opportunité.
M
merci... très beaucoup ;-)
D
j'adore cette lecture quotidienne. Encore stp, encore
P
Jolis texte et regard sur toi, on sent que les mots ont coulé tout seuls.<br /> Ils sont agréables ces week end de liberté à l'écoute de son corps et de ses envies.<br /> Bonne soirée Miss Line, et bon début de semaine.
De quoi sera fait demain ?
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