Ce n'est pas celui qu'on croit qui mord

1 octobre 2005

Après une journée enfermée à tenter de rendre mon "home sweet home" à peu près correct (pourquoi pleut-il à chaque fois que je fais les vitres ?), je décide de m'aérer un peu et de sortir Monsieur Chien.

J'aime bien ces moments passés tous les deux. La présence de mon compagnon à quatre pattes est prétexte à des ballades que je ne ferais pas spontanément de moi-même. Et le week-end est synonyme de détente tant pour lui que pour moi.

Cependant, il y a un point qui m'énerve particulièrement. Les humains que je croise.
Bah quoi, je n'ai pas le droit d'être mysanthrope cinq minutes ?

Systématiquement, les personnes s'arrêtent à notre passage, et fixent mon chien oubliant qu'il y a quelqu'un, une personne, une vraie, en chair et en os, et qui parle en plus, à l'autre bout de la laisse.

Ca va de ceux qui, accompagnés de leur sale corniaud, nous fusillent du regard parce que Monsieur Chien est détaché : sachez que si je détache mon chien, c'est que je suis certaine qu'il ne viendra, malheureusement pas, vous bouffer les mollets. Ca s'appelle du civisme. Enfin !
Ils y a ceux qui vont faire une réflexion parce que la crotte de Monsieur Chien va abîmer les roues du rutillant quatre-quatre polluant (véridict !).
Il y a les enfants qui se mettent à hurler à sa vue et les mères qui les attrapent sous leur aile de peur qu'il lui viendrait l'idée de les manger (non, Monsieur Chien ne mange que des croquettes et parfois le reste de mes pâtes).
Ils y a ceux qui foncent, tête baissée, lui réclamer une caresse. Et qui se plaignent après que leur pantalon est sâli.
Ils y a les grands-mères qui systématiquement ressacent la même rengaine : "oh, elle me reconnait" : putain, c'est un mâle, depuis le temps que je vous le dis ! Et ça se voit, non ?
Il y a les papas gâteau qui baragouinent à leurs enfants "tu l'as vu le petit chien-chien ? tu veux le caresser ?"
Il y a les badauds qui, sans boujour ni merde, tentent de m'épater avec leur science : "c'est un King Charles ?"...non, un Cavalier King Charles. Ducon.

Bref, aucun d'entre eux ne m'adresse la parole pour ma petite personne. D'ailleurs, ces mêmes gens ne me reconnaissent pas quand j'ose sortir sans la star des trottoirs.
Alors un conseil, le prochain qui ose s'approcher de moi en fixant mon chien : je le mords !