La reprise des hostilités
Le réveil sonne à 6 heures.. Je crois pouvoir démarrer la journée sur les chapeaux de roue. Je me sens en pleine forme malgré le fait que, encore une fois je n'ai pas pu dormir 8h, taux de sommeil nécessaire à mon bonheur.
Mais il va de soit que je me rendors un peu et mets le pied par terre vers 6h30.
Pour une fois, Monsieur Chien est bien éveillé. Il a eu le droit à un petit câlin qui l'a mis visiblement de bonne humeur. Il file directement dans la cuisine, m'imposant à moi aussi d'accélérer le rythme. Je lui donne machinalement son gâteau du matin. Assis droit comme un i, je ne peux pas l'oublier celui-là.
Le gâteau dans la gueule, il repart dans la pièce pour le déguster. Un vrai bolide.
Je bois mon thé debout dans la cuisine : pas le temps de me poser. Quand, tout à coup j'entends une voix familière hurler à travers la fenêtre : ma voisine du dessous. Une véritable hystérique qui, il y a un certain moment, hurlait et faisait des crises de nerfs quand je faisais tomber une télécommande. Elle m'a bien pourri la vie, à un moment. Là, les pas de Monsieur Chien (7kg au mieux de sa forme) ont dû altérer sa fin de nuit.
Je pense qu'encore une fois, ses hurlements ont réveillé tout l'immeuble.
Elle m'afflige.
Mais ça m'énerve un tant soit peu d'être agressée comme ça au réveil. Je prépare ma vengeance.
Un peu plus tard, je sors Monsieur Chien pour sa ballade matinale. En remontant, j'attrape mon sac, mes clefs et m'apprête à aller travailler.
Mais hier soir, j'ai lancé une machine. Je voulais laver mon jean. Et j'ai oublié d'appuyer sur le bouton "essorage'. Vers minuit, j'y ai repensé, mais ne l'ai pas fait par soucis de discrétion.
Or, par mesquinerie, vengeance, avant de claquer la porte, vers 7h30, j'ai enclanché la machine. Je crois qu'elle a dû encore hurler un tout petit peu...
Il y a quelque chose qui m'échappe : pourquoi se pourrir la vie pour de telles futilités ?