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De quoi sera fait demain ?
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15 août 2005

Garçon manqué ?

Tout à l'heure, en passant un rapide coup d'aspirateur, j'ai trouvé ça

lego

Et une partie de mon enfance est remontée à la surface. Fille unique pendant de nombreuses années, puis l'écart étant avec mon petit frère et ma petite soeur, j'ai passé de nombreuses heures à jouer seule dans ma chambre aux Lego ou aux Playmobiles. J'adorais construire de grandes maisons, faire vivre et évoluer mes personnages. Leur faire subir des drames et les aider à se reconstruire.

J'aimais aussi tout particulièrement jouer au foot avec mes copains de l'immeuble. Après l'école ou le week-end, on se retrouvait pour faire d'interminables parties de foot. Parfois, on refaisait le championnat imitant les Platini, les Giresse.. Parfois, on se donnait de nouveaux défis comme faire un match avec des rollers aux pieds. Mais je n'étais pas du tout attirée par les Barbies et autres poupées. Tout ce qui me ramenait aux jeux de filles me semblaient à la fois ennuyeux et futile. J'avais des amies, certes, mais je les délaissais vite au profit de mes copains dès qu'elles tentaient de m'initier au maniement des poupées aux silhouettes plantureuses. Quel était l'intérêt de les coiffer sans cesse, de les habiller avec des robes meringuées, de les faire se marier avec Ken et de se mettre en douce du vernis à ongle ? Je suis passée à côté de ça. Il me reste encore aujourd'hui une difficulté certaine à passer des heures devant la glace et ai horreur du fond de teint et autre apparat de ce type. Je n'aime toujours pas les chaussures qui claquent dans la rue et encore moins les talons (un grand mystère pour moi, comment faire pour courir après le bus avec ça aux pieds ?). Alors, au moment où ma féminité a pris le dessus sur moi, je me suis posée des tonnes de questions. Avant, il y avait la partie assexuée. Les garçons m'acceptaient dans leur camps parce que j'étais des leurs. Et puis du jour au lendemain, il m'ont regardé différemment, on trouvé chez moi d'autres intérêts. Ça m'ennuyait prodigieusement ce rose bonbon, ces cancans de filles "t'as vu machin, il veut sortir avec bidule"... Et puis, j'avais une longueur d'avance sur mes copines, je n'osais pas leur dire : chacun son rythme. Mais à l'adolescence, j'adorais toujours mettre des pulls XL de "mec", des Doc Martins et me parfumais qu'à Kenzo ..pour Homme.

Aujourd'hui, j'accepte plus ma féminité. Enfin, parfois j'en joue. Parfois je m'en amuse. Mais même si aujourd'hui j'adore enfin le rose bonbon, je sais que mon équilibre n'est pas dans une féminité exacerbée.

Petit C., la prochaine fois qu'on se voit, promis, je te rends ton Lego...et puis, si tu es d'accord, on construira ensemble un super beau château avec !   

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Commentaires
M
J'ai aimé les legos et les barbies, j'ai détesté les histoires de filles et les matchs de foot et je suis toujours fille unique ....<br /> <br /> Mais j'ai aimé mon enfance , adoré même !!!
M
si, moi j'avais d'abord des patins en ferrailles avec des lanières en plastique rouge qu'on mettait sous les chaussures, et puis après j'ai eu de superbes rollers (les quatre roues) avec chaussure incorporée, style Converses, avec des méga étoiles bleues sur le côté...
T
Y'avait même pas d'rollers quand le Platôche sévissait sur les terrains, mais des patins à roulettes. Ce qui ne nous rajeunis pas plus... Où j'ai foutu ma canne, moi ?
P
Platini, lego, rollers toute mon enfance aussi !!! <br /> et je rajouterais "Casimir".<br /> Je vous souhaite une bonne soirée et une bonne reprise mardi, après la pause du long week end <br /> Pascal
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