Perturbée ...
Ces jours-ci, je bats les records d'oublis, d'actes manqués, de labsus ...
Je laisse ma carte d'identité dans un magasin (Lacan aurait aimé)
Je reviens des courses en oubliant l'essentiel (très bon régime, je conseille)
Je mets un bouquin dans le frigo (après, je me demande où j'ai mis mes yaourts)
Je ne sais plus ce que j'ai mangé ce midi (sans intérêt en fait)
Je cherche toujours mon coupe-ongle, sûrement parti lui aussi dans la 4ème dimension (et il faut absolument que je les coupe)
Je saisie dans ma base un document qui n'y a rien à y faire (et je me fais souffler dans les bronches : eh oh, ce ne sont QUE de malheureux documents)
Je pars de la cantine sans ma canette de coca (1€ offert à la communauté)
Et j'ai fait fort, en sortant du travail ... Je me dirige vers mon bus. Il est là, à une vingtaine de mètres de moi. Vais-je traverser le rond-point au risque de me faire ratatiner par un chauffard farouche ? Il y a des embouteillages. Je tente (ma séance sport de la journée). Il redémarre. Je tente quand même. A la hauteur du chauffeur, je frappe à sa porte avec un grand sourire (oui, je sais, c'est une arme déloyale, mais dans ce genre de combat, pas de quartier !)
Youpi, ça marche ! Il m'ouvre la porte en me rendant mon sourire. Chouette, le bus est quasiment vide cette fois-ci. Je choisis ma place. M'installe tranquillement. Ouvre mon livre. Et suis contente parce que le soleil pointe le bout de son nez. Tiens, je n'avais pas vu qu'on passait devant un square aussi beau, les autres fois. Le bus ne s'arrête plus. Enfin, pas comme d'habitude. Je lève le nez de mon livre. Tiens, les quais de Seine...eh mais ce n'est PAS mon chemin ! Je me lève, dignement, et appuis sur le bouton pour qu'il s'arrête.Au secours, il m'embarque où ? Plus d'arrêt. Même plus signe de civilisation ! Cinq minutes après, le chauffeur se gare enfin. Tout le monde descend ! Mais où suis-je ? Je n'ai pas un sens de l'orientation exacerbé, mais j'ai bien compris que j'étais partie à l'opposé de ma maison. Et je n'ai pas de balise Argos sous la main. J'veux rentrer chez moi ! Au secours ! Je n'ai pas le choix, je fais demi-tour. Bon, en même temps, ça m'a fait une petite ballade. (ça c'est mon côté, "positive attitude" .. hommage à un Premier Ministre vite oublié)
Je crois que je peux diagnostiquer sans aucun doute que je suis un tout petit peu perturbée...