Quand la folie me guette
Je viens de promener Monsieur Chien. Il fait beau donc la ballade fut calme (pas au pas de charge, contrairement aux matins pressés sous la pluie) et assez longue (je le vois, il tire la langue).
Après avoir monté les cinq étages de ma tour de Babylone, je rentre chez moi, claque la porte et après avoir retiré mes chaussures et ôté mon foulard, j'appelle mécaniquement Monsieur Chien. Je ne suis pas arrivée à grand chose du côté de l'éducation de ce quadripède poilu mais quand on rentre de promenade, il se poste devant moi dans l'entrée, assis et attend sagement que je le délivre de son collier. Je l'appelle. Rien. Je sens que je vais l'engueuler : il n'est pas question qu'il aille directement dans la cuisine boire quelques lapées sans ma permission. Mon autorité de bipède à intelligence supérieure en prendrait un coup. "Monsieur Chien, ici, et plus vite que ça !"
Tout à coup, éclair de lucidité. J'ouvre de nouveau la porte de l'entrée, mon chien m'attendait sagement assis sur le paillasson, un peu déçu que j'ai pu l'oublier.
Ça m'inquiète tout de même ..