Immersion dans la folie occidentale

J'ai fait un voyage cet après-midi. Certes pas franchement exotique mais qui me laisse particulièrement dubitative, bien que je ne découvre pas ce monde pour autant.

Je suis allée dans un centre commercial (la Défense, pour les nostalgiques !!!). Oui, le 12 janvier 2005. Pour ceux à qui ça aurait échappé : c'est le premier jour des soldes. Ca doit s'appeler du masochisme. En fait, j'ai quelques bonnes raisons pour avoir fait cette démarche : j'avais besoin d'une dose de "gens". Oui, il m'arrive une fois de temps en temps -de moins en moins souvent d'ailleurs, la sagesse me guette-t'elle ?- d'avoir envie d'être au milieu de la foule, d'avoir l'impression de participer à quelque chose en commun avec mes voisins, mes compatriotes (allons-y gaiement !). Et c'est tombé aujourd'hui. Ah bah là, j'étais "up to date", top fashion ! (je crois que je parle un peu trop "jeune", ça fait plus crédible). Bref, j'avais surtout besoin d'une paire de chaussures et je me suis dit, dans mon petit cerveau de moineau, mais bien achalandé, qu'il valait mieux les payer avec 50% de réduction. Et bien non, en fait. J'ai fait la triste expérience d'errer dans les allées de ce temple de la carte bleue. J'aurai vraiment aimé trouver des jolies bottines qui m'auraient plues, qui auraient été belles. Plus ça allais, plus je me disais que j'étais prête à mettre le prix fort pour avoir de jolies chaussures qui me plaisent, avec le sourire d'une vendeuse et une musique d'ambiance. Et bien non, pas de surprise : j'ai vu des femmes -essentiellement d'ailleurs- en état de transe, prêtes à tout pour faire des affaires. Et vas-y que je te bouscule ! des sacs pleins à habiller tout le continent africain ! Si si, j'ai essayer de faire abstraction de cette agressivité ambiante (un coup de respiration, et mise en pratique du respect de mon espace vital - bah oui, j'essaie de mettre en pratique ce que j'ai appris chez la sophrologue). Et bien, malgré tout, c'était moche, laid, ridicule. J'avais envie de participer moi aussi à cette grande fête. Je n'y suis pas arrivée. En fait, après plus de 2 heures d'errance (un vrai marathon), j'en suis arrivée à la conclusion que malgré tous mes efforts, je n'avais absolument pas envie de sortir ma jolie carte bleue.

Je suis repartie les mains dans les poches retrouver mon havre de paix. C'était peut-être ça le but de la manoeuvre en fait : apprécier le calme et la tranquilité. Reconnaître que pour être, il ne suffit pas d'avoir ... (alors, là, je ne sais pas sis ma conclusion est hyper trop géniale ou super foireuse ...)