Au cas où
Je viens de voir passer une femme dans la rue, une silhouette svelte, une allure soignée, un joli sac à main discret et distingué. Elle était accompagnée d’une poussette légère qui véhiculait un joli petit bébé de quelques semaines.
Mais comment fait-elle ????
Moi, quand je sors je ne suis jamais maquillée, rarement coiffée, habillée avec le premier jean et tee-shirt qui me passe sous la main (bon d’accord, je ne fais pas preuve d’honnêteté sur ce point, et alors ?). Mon sac à main est toujours plein à craquer, même si je prends avec moi le modèle cabas.
Et lorsque je sors avec Du Lardon, cela relève de l’expédition. Il m’arrive de prendre encore cette poussette que j’appelle le tank, le carrosse, le 4x4 : pratique pour se rendre à la crèche (c’est vraiment un modèle tout terrain et la crèche est au milieu d’un parc : testé de tous temps : elle est idéale pour amortir les chocs), nettement moins pour prendre les transports en commun voire même se déplacer dans les rayons de certains magasins. Oui mais ce tank, il est pratique pour transporter tout le fourbis que je prends avec moi à chaque sortie soit :
- 2 couches de rechange
- 3 paquets de mouchoirs
- Des lingettes de survie
- Des bavoirs en papier Ikea
- Une tenue chaude pour le cas où il ferait froid
- Un chapeau et des lunettes (dès que je les trouve) au cas où le soleil viendrait à se montrer
- Deux ou trois petits pots au cas où nous serions encore dehors à l’heure du déjeuner
- Deux biberons d’eau : un pour les petites soifs ponctuelles, un autre pour faire un biberon si nécessaire
- Le lait en poudre du biberon avec sa cuiller
- La cuiller pour les petits pots
- Une tenue de rechange
- Une totote
- Un hochet
- Doudou
- Et accessoirement le lardon (bah oui, il faut bien justifier tout le reste !).
Bref, impossible de se trouver dépourvue en cas de grande nécessité ! Je ne sais pas si c’est un problème d’organisation, ou un traumatisme lié aux heures passées à l’hôpital alors que l’on y allait pour une simple injection qui devait prendre initialement moins d’une heure top chrono mais le constat est là : quand je me déplace avec le lardon, ça relève de l’expédition. Heureusement que je n’ai pas à déclarer le poids de ce que je transporte partout, parce que les taxes douanières me coûteraient bonbon !
Alors le dépouillement, la décontraction et l'allure distinguée sont loin d’être mes compagnons encore aujourd’hui (et je passe sur les accessoires annexes : le porte-feuille de Monsieur dans mon sac à main, voire les porte-monnaie des filles ou la babiole in-dis-pen-sable pour sortir, les barettes qui ne sont plus dans les cheveux, les blousons « parce qu’il fait chaud » dans les bras etc…)
Alors, il y a des femmes dans la rue que je croise avec leur bébé et que je trouve .. suspectes !
et oui, il y a encore du chemin à faire avant le lâcher-prise total ... j'y travaille, je vous le promets !