Une histoire de calendrier
Je sens comme une fébrilité autour de moi.
Y’a le papa qui me pose les questions existentielles auxquelles je ne sais pas répondre parce qu’il y a un seul truc dont je suis sûr, c’est que je vais fonctionner sur le mode « improvisation », malgré les conseils des copines et des bouquins, ça va être une expérience nouvelle pour moi, quoi qu’il en soit !
Y’a la famille qui déclanche le plan Orsec dès que je ne réagis pas au téléphone ou sur internet dans les trois heures. Heureusement comme me dit sagement ma chère maman : « t’inquiète pas, c’est comme pour le Journal de 20 heures, on passera vite à autre chose ! » (tant mieux, sinon je les assène quotidiennement de l’état des selles de mon petit ange !)
Y’a les amies qui font des pronostics : moi je vois ça pour le 20, le 27, le 28, le 5 ou le 8 (ça commence à être de plus en plus facile ce jeu, c’est même plus drôle !) ou alors, « ça serait cool que ça tombe un vendredi, afin qu’on puisse venir te voir tranquillement sur le week-end ».
Y’a les grandes sœurs qui commencent à refourguer leurs jouets pourris qui ne leur plaisent plus.
Et y’a moi, qui tente de profiter des mouvements des petites fesses de bébé en haut de mon ventre (dans quelques années, je ne pourrais plus les tripoter, ses fesses, je le sais !), qui jubile fébrilement de ces derniers jours de fusion totale, de silence aussi (bah oui, il paraît que quand il est sorti, le bébé commence à émettre des sons !), qui me projette dans la future frénésie de ménage que je tente de réfréner encore 48 heures (le temps qu’il nous reste avec les filles) qui suis dans un état d’attente, complètement déconnectée de toute réalité !
Y'a Monsieur Chien qui ne capte strictement rien à ce qui se trame à la maison, et je trouve ça rigolo !