Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
De quoi sera fait demain ?
Archives
20 mars 2007

Angoisse dans le métro

La journée commençait bien. Certes, j'ai eu du mal à sortir du lit mais mon humeur était plutôt joyeuse et je profitais pleinement des gestes et regards pleins d'amour que m'offrait mon homme.

Et le métro s'est progressivement chargé de passagers. Plus nous avancions dans les stations, plus je me sentais serrée, oppressée.

Avant qu'elle n'arrive j'ai tenté de fermer les yeux, de faire abstraction, de déporter mon esprit ailleurs, dans un lieu plus serein, mais l'angoisse s'est installée quand mes doigts ont dû lâcher le bout de blouson de mon homme auquel je tentais de m'agripper, pour me rassurer.

Et ils se sont mis à me bousculer, et mon espace vital s'est réduit comme une peau de chagrin, inexorablement.

Il faut faire face, dans le métro à ces désagréments. On le subit tous. Ces inconnus trop proches de moi vivent cette même promiscuité subie avec résignation. Mais là, je n'y arrivais pas. J'aurais aimé les pousser, tous, pour que je puisse respirer. J'aurais aimé crier pour évacuer mon angoisse. Je ne faisais que retenir mes larmes et demandais à mes jambes de me tenir debout encore quelques minutes.

Je suis arrivée au bureau non sans peine. Je n'ai même pas voulu faire le dernier kilomètre à pieds, comme il nous arrive de le faire quand le temps et l'humeur s'y prêtent. Au contraire, je suis allée m'installer pour quelques minutes dans le fond d'un bus, assise en tentant d'évacuer toutes ces mauvaises pensées.

Et arrivée au travail, j'ai retrouvé des travaux qui n'en finissent pas : des ouvriers tapent dans les murs, d'autres jouent du marteau piqueur, la poussière agresse mes yeux que je tente de ne pas laisser pleurer.

Et untel vient me voir pour se plaindre du système, un autre m'accable d'une erreur commise la veille…

Cela fait trois heures que je lutte contre la démoniaque angoisse. Elle partira, elle n'ira pas plus loin heureusement. Cela se voit à peine aussi. Il n'y a eu que mon homme qui m'a demandé timidement si ça allait. Ma réponse positive l'a, semble-t-il, rassuré. Une collègue aussi me trouve pâle mais je profite d'un moment de répit pour tenter d'équilibrer de nouveau mes nerfs.

C'est triste, mais je n'aime pas la promiscuité, je n'aime pas la foule, je ne suis pas résignée face à ce théâtre quotidien que nous vivons dans les transports en commun. Je veux de la campagne, du vert et du calme. Je veux décider du quand et comment je voudrais me "frotter" à autrui. Je voudrais cesser de me laisser envahir parfois par ces angoisses liées à la foule. Peut-être être comme tout le monde ?

Publicité
Commentaires
C
oui !!!! enfin comme beaucoup je pense !!! Enfin comme moi c'est certains. C'est pour fuir cela (entre autre) que j'ai fui paris. Maintenant je me tape 30 kilometres pour aller bosser, soit 15 bonnes minutes de voiture, sur une autoroute ou je ne suis pas la seule mais ou le 130 bat son plein ... J'arrive au boulot sereine et detendue (enfin non ça c'est faux :-) Mais c'est pour d'autres raisons !!! lol) Bon courage. Saches que même si ça ne change rien, je comprends tout cela et compatie. Mil Bizzz
C
ohhhhh<br /> comme je te comprends<br /> Il y a eu un temps où je ne supportais pas d'être au cinéma...dans le métro, dans la foule en général<br /> Heureusement ça va bcp mieux aujourd'hui<br /> Tu décris très bien l'angoisse qui monte et envahit tout<br /> Par contre qd j'étais dans cet éata, marcher un moment d'uun bon pas me faisait le plus grand bien<br /> Bonne soirée
De quoi sera fait demain ?
Publicité
De quoi sera fait demain ?
Publicité