Le coup du lapin
Nous avons eu par deux fois la semaine dernière "le coup du lapin". Réellement, une première fois. Les flics sont venus dans notre maison. Elle avait peur que nous ne la laissions pas entrer "chez elle". Puis le lendemain, après des heures de tractation et un accord fragile, elle change d'avis, comme ça. Elle prend ses filles et nous nous retrouvons seuls. Plus symboliquement peut-être, nous avons subi une deuxième fois ce fameux "coup du lapin". Nous étions tranquillement à un feu. Une voiture est arrivée derrière nous à vive allure. Elle ne s'est pas arrêtée. Notre moyen de transport quotidien est mort. Une "épave" comme dit l'expert. Même moi qui ne suis experte en rien, j'avais compris. Nous sommes allés, sonnés à l'hôpital. Nous portons tous les deux une minerve pour l'instant. La douleur physique n'est que passagère. L'autre me fait plus peur. Nous avons eu les filles au téléphone ce week-end. Puis la magie de la webcam. Tu parles ! Ca ne remplacera pas leur présence qui nous manque cruellement. Elle est toujours là à écouter nos conversations, à jeter un œil sur l'écran du PC. Ca me bloque. Je n'ai pas de secret d'état à dire à ses filles. Je voudrais juste retrouver des moments d'intimité avec elles. Retrouver la gaîté dans leur voix, dans la mienne aussi. Et surtout dans celle de mon homme. Le choc physique de l'accident a été violent. Proportionnel à celui que nous avions subi quelques jours auparavant.