Congés payés
Non, je ne culpabiliserai pas. Non, non, et non ! Demain, je suis la dernière à me lever, je traînerai devant mon petit déjeuner, je n'ai rien de prévu d'autre que de faire uniquement ce qu'il me plaît, sur l'instant. Et tant pis pour les dossiers qui s'accumuleront sur mon bureau (je les retrouverai lundi), Et tant pis pour les mails qui ne seront pas lus "en temps réel" (vaste fumisterie, parce que ce n'est pas le tout de les ouvrir, il faut les traiter ; et avec moi, ça peut prendre des jours), Et tant pis pour les DHL et autres colissimo qui auront fait tout leur possible pour m'arriver rapidement, Et tant pis pour le téléphone qui sonnera dans le vide, Et tant pis pour les ingénieurs qui auront justement décidé de consacrer les cinq minutes que je leur quémande depuis le début de la semaine, Et tant pis pour les copines de cantine, j'éviterai quelques ragots mal placés, Et tant pis pour l'Usine à Gaz qui ne se rendra à peine compte de mon absence, au bout du compte. Oui, j'ai décidé de prendre UNE journée de congé. Juste une. Comme ça, sans raison, sans but, sans contrainte, sans partir ni en week-end ni en vacances. Juste une journée pour moi, pour casser le rythme, pour oublier aussi tous ces papiers, ces pdf qui passent inlassablement entre mes mains (pas évident pour les pdf, je vous l'accorde, mais à travers le clavier de l'ordinateur, ça reste gérable). C'est gratuit. C'est le luxe. Je me l'accorde, me l'offre. Et non, je ne culpabiliserai pas, je ne changerai pas d'avis à la dernière minute en me disant "allez, courage, et puis tu n'es pas si fatiguée que ça, le week-end arrive de surcroît". Non, non et non ! Je vais la prendre ma journée de congé, et m'en délecter (enfin, j'espère …)