Le jeu du chat et de la souris
Le sport national, au travail est parfois ... de ne pas travailler. Un vendredi de plein été. Entre ceux qui ne sont pas revenus de vacances, ceux qui sont déjà partis dans leur tête, l'activité baisse considérablement son rythme. Et il y a le syndrôme du "vendredi" (je crains avoir celui du lundi matin bientôt) : je me pose près de la machine à café, bizarre, l'activité se trouve là. Ca bourdonne, ça rigole, ça parle football, voitures, vacances ... Ca baille beaucoup aussi. Moi, je ne peux rien dire : le mur me tient.
De retour à mon bureau, je tente de comprendre la logique des dossiers que je commence à traiter.
Mais il ne faut pas se fier aux apparences : comme tout le monde, je jongle. Je clique vivement sur la petite icône bleue en bas, le "e" qui m'emporte vers le monde extérieur, celui hors de ce bureau look années 70. Fonce sur ma mailbox. Youpi, il y a un mail ! Je le lis. Mince, on entre dans mon bureau. Clic sur le petit "moins" en haut de la fenêtre. Mine de rien, "bonjour Monsieur, puis-je vous aider ?". L'homme cherche une agraffeuse. Ca va, c'est dans mes compétences. Allez, ouste ! Parti. J'ouvre de nouveau ma fenêtre magique. Je réponds. Ferme la fenêtre. Commence un dossier. Réouvre la fenêtre. On me répond. Ferme la fenêtre. Ma collègue me parle de sa fille. Ouvre la fenêtre. J'écris de nouveau. Ferme la fenêtre. On vient me dire comment traiter cet autre dossier. Ouvre la fenêtre. Encore une réponse...
Je commence à sourire à mon écran. A rougir. A être totalement perturbée. A ne plus être dans ce bureau, assise sur cette chaise à roulettes. Je descends m'aérer cinq minutes. C'est un sport ! Faut gérer !
Je retourne à mon poste. Mais vérifie l'était de ma mailbox. Encore un message ! Merveilleux ! Je réponds. Mince ! Pas le temps de terminer mon mail. Tant pis, je clic en haut à droite. Je prends un air sérieux. Me plains d'être tête en l'air aujourd'hui par manque de sommeil. Je retourne à mon mail. Et non !J'ai dû cliquer sur la petite croix ! Quelle idiote !!!
Dix-sept heure. Il n'y aura plus de message. Ce n'est pas drôle, alors je rentre chez moi après une dure journée de labeur ...